Même si le cannabis est légal dans certains endroits comme le Canada, il ne l’est pas dans la majorité des pays. Entre légalisation, dépénalisation et interdiction, difficile de savoir à quoi s’attendre lorsqu’on visite un pays étranger. Découvrez dans ce post les destinations à retenir, où il est autorisé d’avoir de la weed en sa possession. Faisons le point sur les différents usages possibles pour chaque pays, et aussi sur les endroits où le cannabis est formellement interdit.
L’Europe
L’histoire du cannabis et de son usage est un récit vieux comme le monde. Ceux qui l’ont étudié estiment que la plante a été utilisée 2700 ans bien avant le Christ. Aussi vieille soit-elle, elle reste un sujet très controversé, voire même tabou.
Si on regarde du côté de l’ Europe, le continent ne se montre pas aussi réticent quant à l’usage du cannabis. La consommation de la substance sous toutes ses formes est autorisée, que ce soit pour un usage médical ou récréatif. Elle peut donc être utilisée par les patients comme pour les personnes souhaitant passer un moment d’euphorie seul ou accompagné. A souligner que l’Europe est l’un des plus gros consommateurs de cannabis au monde. Dans aucun des pays de l’UE, vous ne risquez la prison à vie pour l’usage, la consommation ni la détention de cette drogue.
La France, un usage controversé
Bien que nous soyons en Europe, l’usage du cannabis dans l’Hexagone est toute une histoire. Ni la consommation, ni la vente ne sont autorisées. Paradoxalement, tout le dispositif nécessaire pour fumer est vendu dans les bureaux de tabac. L’usage de stupéfiants, de cannabis, de cocaïne et autres substances psychoactives est un délit aux yeux de la loi. Par conséquent, les usagers risquent une peine d’un an d’emprisonnement assorti de 3750 euros d’amende. A croire qu’en France, ça ne rigole pas.
Cependant, les choses évoluent progressivement car même si l’Etat dit non au cannabis, il ouvre une brèche avec le CBD et le cannabis médical. Mais la légalisation du CBD n’est encore qu’une demi-mesure puisqu’elle n’est valable que pour certaines parties de la plante de chanvre, et seulement pour les variétés autorisées en Europe. Quant au cannabis médical, nous n’en sommes pour l’instant qu’au stade de l’usage à titre expérimental. Quoi qu’il en soit, les lois sont discutées par les politiques, et une révision en faveur de la légalisation est très attendue.
Amsterdam
Amsterdam est connu pour ses lieux d’attractions touristiques, ses musées, ses excursions à vélo, sa vie nocturne et ses fêtes qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde. Bien entendu, qui dit fêtes dit cannabis, surtout depuis que la Hollande à autoriser la chose en 2019. On parle de cannabis à usage récréatif, sous certaines conditions. Là-bas, le coffeeshop ne vend pas que du café et des croissants. C’est un établissement où la vente et la consommation de cannabis est autorisée. Par contre, le stock de cannaweed ne peut excéder 500 grammes, et il est interdit de vendre plus de 5 grammes par personne. Enfreindre la règle est puni d’une amende à partir de 75 euros, voire d’ une peine d’emprisonnement. Contrairement aux croyances populaires, il ne s’agit pas de légalisation mais de pure dépénalisation.

L’Allemagne, vers la légalisation de l’usage
Depuis 2017, l’Allemagne autorise la vente de cannabis thérapeutique sous ordonnance pour atténuer les douleurs aiguës dans certaines pathologies. Karl Lauterbach, ministre fédéral de la santé, présente la légalisation comme un moyen de protéger la santé, les jeunes et les enfants. Le mercredi 26 octobre, l’exécutif ouvre la voie à une légalisation du cannabis à usage récréatif pour les adultes, sous réserve de l’aval de l’Europe. Si cette dernière donne son feu vert, ce qui est plus que probable, la weed serait 100% légale Outre-Rhin.
La Belgique, un usage ambigu
La plat-pays regorge d’attractions touristiques qui donnent envie de visiter. Outre cela, la détention de cannabis est aussi autorisée pour les majeurs, sans dépasser 3 grammes par individu. Cela ne signifie pas pour autant que la weed est légale en Belgique, malgré la remise en question de la répression. En effet, la législation lui accorde un statut différent des autres drogues, en autorisant sa détention pour un usage personnel. En revanche, la vente et la culture de marijuana restent interdites, et constituent une infraction punie d’une amende et d’une peine d’emprisonnement.
Le Portugal, pionnier de la dépénalisation de l’usage du cannabis
Le Portugal a pris une position totalement opposée à la vision de l’Europe et des autres pays vis-à-vis du cannabis, et par extension de sa consommation. Il y a 20 ans, les problèmes d’addiction aux drogues et le nombre de morts du SIDA liés aux drogues détenaient le record au Pays. Le Portugal a parié sur la dépénalisation pour réduire le nombre de toxicomanes et mettre un frein à la violence liée à la drogue.
Pari tenu avec l’instauration de loi n°30/2000 du 29 novembre 2000, pour la décriminalisation du cannabis, ainsi que des autres drogues. Les consommateurs ne sont plus considérés comme des criminels, mais comme des patients qui ont besoin d’être accompagnés pour une réduction des risques. Le bilan de cette expérience portugaise est en effet positif, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En Lusitanie, la consommation de cannabis pour un usage personnel est dépénalisée, à raison de 25 grammes par personne. Le débat sur la légalisation gagne progressivement du terrain.
Le Canada
Le Canada est le deuxième pays à avoir officiellement légalisé le cannabis à usage récréatif après l’Uruguay, et le premier État du G7 à avoir franchi le pas. Aujourd’hui, il s’impose comme le premier exportateur mondial de cannabis à usage thérapeutique. La légalisation date de 2018, et s’accompagne d’un certain nombre de règles. Par exemple, seule la Société québécoise du cannabis a le droit de vendre sur le sol canadien. Il est interdit de partager sa weed avec des personnes âgées de moins de 21 ans, tout comme il est interdit de la consommer en public, ni de conduire après avoir consommé. La quantité autorisée à détenir est 150 g par ménage et 30 g par individu en lieu public.
Aux États-Unis
La consommation et la détention de cannabis sont interdites par la loi fédérale, mais chaque État est libre de légiférer sur le sujet. Par exemple, en Californie, le cannabis à usage thérapeutique est autorisé. Un certain nombre d’États ont légalisé l’usage récréatif. Par exemple, l’État de Washington, le Colorado, le Maine, le Massachusetts, le Colorado, le Vermont, l’Oregon, et l’Alaska.
En outre, une trentaine d’États ont choisi la dépénalisation, sans toutefois légaliser.
Toutefois, il est possible de se voir refuser son entrée aux États-Unis pour une consommation de cannabis antérieure, en provenance du Canada ou même d’un État ayant déjà légalisé.
L’Uruguay, premier en matière de légalisation du cannabis
En Uruguay, le pot est autorisé depuis quelques années pour un usage récréatif. Les adultes ont le droit de se le procurer en pharmacie à raison de 40 g par mois. Des coopératives accompagnent les usagers dans une démarche d’autoculture à domicile. Ils offrent la possibilité de faire pousser jusqu’à 99 plants. Cependant, il est formellement interdit aux étrangers d’acheter du cannabis en sol uruguayen.

Les autres pays d’Amérique Latine
Le Brésil, l’Argentine, le Chili, le Pérou, le Costa Rica et la Colombie ont légalisé la culture de cannabis à usage médical. De son côté, le Mexique a suivi l’exemple de l’Uruguay en autorisant la culture et la vente de marijuana à usage récréatif en 2020.
L’Australie
De l’autre côté du globe, le cannabis à usage médical est accepté par les autorités australiennes depuis 2016. Quant au cannabis à usage créatif, la légalisation n’est pas généralisée. La substance ne peut être consommée en toute impunité que dans certains Etats, notamment à Canberra.
La Nouvelle Zélande
Le cannabis à usage médical est autorisé, mais uniquement consommé sous forme de thé. Le cannabis fumé reste pour sa part interdit. Mais cette légalisation partielle a fait l’objet de controverses. Par conséquent, un référendum a été organisé pour savoir si la population était pour ou contre la légalisation totale. Le non l’a majoritairement remporté.
Le cannabis en Afrique
En Afrique, le Lesotho est l’un des premiers pays à avoir légalisé le cannabis à usage thérapeutique depuis 2008. En Afrique du Sud, la loi autorise légalement la consommation privée pour les adultes, ainsi que la production à domicile. Pour le reste, la consommation de la plante à des fins récréatives ou autres reste interdite sur le continent.
Le cannabis en Asie
Après des années de dure répression en matière de stupéfiant, la Thaïlande a pris un virage à 90° en autorisant l’usage thérapeutique de la marijuana. Pour ce qui est de l’usage récréatif, les lois restent strictes avec une sévère peine d’emprisonnement allant jusqu’à 15 ans. Un peu plus au Nord, au Japon et en Corée du Sud, fumer un joint expose à une peine d’emprisonnement. Cette peine est assortie d’une amende minimale de 50 000 euros chez les coréens. Ces derniers n’ont en l’occurrence pas le droit de consommer du cannabis même en sol étranger. Cette mesure part du le principe de la non-territorialité.
Les pays où les lois sont les plus strictes en matière de cannabis
Au Moyen-Orient, les lois ne plaisantent pas avec le cannabis. Se faire prendre avec un petit joint à Dubaï ou en Arabie Saoudite est passible d’une peine d’emprisonnement à vie.
Les Philippines sont les plus durs en matière de répression. Ils appliquent même la peine de mort pour possession de 500 g de cannabis ou de 10 g de haschich. La peine capitale s’applique aux trafiquants en Birmainie, en Chine, en Indonésie, en Malaise et au Singapour.
Pour finir, les lois concernant la vente, la détention, la culture et la consommation de cannabis sont très différentes d’un pays à un autre. Il est important de bien se renseigner afin d’éviter de compromettre votre séjour dans votre destination. Voici à présent tout ce qu’il faut savoir sur le CBD et la loi française.
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